NERLOV
Nerlov est comme ça. Abrupt et sincère. Aussi fataliste et cynique (réaliste ?) sur lui-même que sur le monde en déliquescence qui l’entoure. Le tout dépeint d’une plume, plongée dans la bile, qui devient belle justement parce qu’elle ne cherche jamais à faire joli. Un peu comme un Philippe Katerine qui déprimerait chez Kompromat. Ou un Booba qui remplacerait Elli auprès de Jacno.
Vous l’aurez compris, ce n’est pas très facile de ranger Florent Vincelot aka Nerlov dans une case. Un peu pop, un peu electro, un peu chanson. Et rien de tout ça vraiment. Dans d’autres vies, le trentenaire a même commencé dans un groupe de metal, joué de la batterie dans Sheraf (garage psyché), de la basse dans San Carol (pop), chanté avec des rappeurs (Rezinsky) ou des dub warriors (Zenzile), et mené pendant plusieurs années son premier projet electro-cold-wave essentiellement en anglais sous le nom de VedeTT. Puis un beau jour, Nerlov a eu besoin de dire dans sa langue les désillusions qu’il avait sur le coeur.